Pulse est une installation interactive utilisant les données climatiques et plus précisément les orages qui rythment notre monde, notamment ceux qui le détruise pour créer un tableau audiovisuel. Ces données mondiales appréhendées en temps réel deviennent une retranscription personnelle relatant notre volonté d’offrir une nouvelle écriture du désastre. Pulse est réfléchie comme une nouvelle lutherie intermédia, un instrument jouant la nature mais surtout ici, la nature jouant un instrument. Les degrés de force d’un orage se produisant dans le monde viennent activer les fréquences sourdes de l’installation. Pulse se cale sur la fréquence du 432 Hz, qualifiée par des scientifique, de “naturelle”, car calculée en fonction des fréquences de résonance des atomes et molécules dans la nature, pour en présenter une gamme entière découlant des désastres naturels. Pulse joue l’octave des activités telluriques. Les surgissements lumineux ébauchent des formes qui sont sans cesse renouvelées à la fois par les données captées dans sa retransmission visuelle et par les variations sonores qui sculptent la matière. Pensée comme une installation interactive à l’échelle du monde, Pulse est envisagée comme un système qui sonde les perturbations telluriques, et à l’échelle du spectateur elle se déploie dans une logique expérientielle.