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ANIMALITY

“L’animalité c’est la profondeur de l’homme, vertigineuse, une inquiétante et familière étrangeté : l’élément archaïque et ancestral, voire régressif et par la même, dévorant, enfoui et énigmatique.” Tel pourrait être le point de départ de la réflexion qui a fait naître le projet “ANIMALITY”. Ce film expérimental est un essai sur la notion, générale, d’animalité au travers d’interprétations et évocations personnelles. L’animalité en terme de bestialité, d’état primitif. Ce film est un compte rendu viscéral, avec des tableaux liés à l’enfance, au monde extérieur, aux rapports avec les autres, dans des expressions charnelles, sexuelles, bestiales, contemplatives, mystiques… La trentaine d’interprètes de sexes, âges, professions, orientations sexuelles et physiques différents n’avait pour seule consigne que celle de chercher en eux leur animalité, sans limites de temps. Confrontés en duo ou solo, chacun devait puiser là où son animalité est la plus forte, tantôt haineuse tantôt sensuelle, ou simplement contemplative. “AL-KIMIYA” est la performance scénique qui ouvrira toutes les projections du film expérimental ANIMALITY. Le déroulé est un effeuillage de type mutation d’une femme, face public, figure féminine assumée, sensuelle et forte qui petit à petit se déleste de ses vêtements (attributs sociaux), puis ses cheveux, ses cils (attributs sexuels féminins d’un point de vue sociétal) et se retrouve face public. Tel quel. Un corps nu au sens primaire. Elle s’assoit sur un fauteuil et hisse sur sa tête un masque de crâne animal. Il s’agit d’un cheminement, d’un être sociétal en tous points, passant par un état transitoire trans-genre et atteignant une figure animale.

http://thesarahviolaine.tumblr.com/


Sarah VIOLAINE
C’est à la l’âge de 18 ans, au sein du SUAPS de Tours et du Centre Chorégraphique National de Tours, que j’ai pu acquérir de solides bases en arts de la scène. Au cours de cette double formation de quatre ans, chorégraphique et théâtrale, j’ai pu évoluer en stages et sur des créations avec de grandes figures de l’univers de la danse contemporaine: Bernardo Montet, Odile Azagury, Shiro Daïmon, Héla Fatoumi, Nathalie Pernette,Véronique Ros de la Grange, Carolyn Carlson, Odile Duboc, Dominique Boivin, Guesh patti, Andrea Sitter, Jean Gaudin, Luis Naõn, Christian Ben Aim, Elsa Wolliaston, Carlotta Ikeda, Jackie Taffanel, Karine Saporta, Laurent Falguieras, Pascale Houbin, Christian Bourigault, Anna Ventura, Larrio Ekson […] Nourrie d’expériences riches et exigentes, j’ai moi même démarré en 2011, des travaux de recherches autour d’un thème qui m’est cher; l’animalité et l’esthétisme animal. Travaux démarrés tout d’abord par le corps, la danse et les performances “happening”. Puis, au fil de rencontres d’artistes performeurs plasticiens (Beaux Arts de Toulouse et artistes de la scène underground), j’ai intégré à mes travaux des créations de costumes et masques. Les performances avaient désormais leur propre identité visuelle. Elles ont pu être présentées lors de soirées artistiques telles que Le Langage des Viscères (Théâtre Les trois Baudets), aux côtés d’artistes tels qu’ Olivier de Sagazin, David Lynch ou Paul Toupet. Mon goût pour les nouvelles technologies m’a rapidement poussée à me former, en auto didacte, à la captation vidéo, le montage vidéo, la composition MAO, la vidéo projection et la photographie. Aujourd’hui à l’âge de 27 ans, j’ai poussé ma recherche à la réalisation de mon premier film expérimental “ANIMALITY”.