tournant le dos a la terre, on s’élève, on se tourne vers ce que l’on croit être l’avenir. en fait nous nous élevons vers le passé. la lumière allant plus vite que le reste, plus nous pouvons regarder loin, plus nous voyons ce qui s’est déroulé il y a longtemps, avant même que les événements qui nous amènent n’arrivent. plus la prospection s’éloigne, plus nous en apprenons sur nous même en éloignant notre regard, tel est le postulat d’un télescope. tournant le dos au ciel, nous pourrions aussi en nous penchant, regarder et comprendre notre histoire: celle sous nos pieds, l’accumulation des sédiments bien sur, les couches constituant le dépôt des poussières du ciel. image difficile a capter, imperceptible car on a beau faire le point, nous ne pouvons nous rendre compte de cet événement infime; ainsi, lors de la lecture de ce petit paragraphe, quelques kilos de poussières venus du ciel se sont déposés autour de notre corps. alors combinons les deux visions puisque l’on finit toujours par voir le passé surgir à nous, du haut comme du bas: plaçons un miroir et regardons le ciel face contre terre. l’observation des étoiles est un aller-retour du regard, une dispersion de l’image après un événement, croisé par un regard convergeant vers la source de celui-ci. l’immersion est possible avec cette installation; elle nous permet de regarder le ciel, les astres, tout en les entendant. car c’est le support même qui réfléchit la lumière et nous parle, donne de la voix aux objets animés de l’univers. par l’entremise d’une traduction de signaux reçus par des antennes du centre d’observation des étoiles de Nançay, un dispositif électromagnétique fait vibrer la surface réfléchissante, faisant dans le même temps passer un message, celui de ce qui s’est déroulé il y a bien longtemps, et le troublant durant cette action, en brouillant le message, fidèle à l’idée que l’on peut avoir du souvenir qui s’efface.
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Musicien en solo, ainsi qu’avec diverses formations suivant la forme des projets, et les rencontres artistiques collaboratives, nombreuses et internationales, quelques 450 concerts et performances. Champ artistique : Créations liées à l’image, à la cartographie sonore, à la scénarisation d’événements acoustiques, réalisation d’œuvres plastiques. “Issu du rock et de l’industriel, je travaille depuis mon immersion dans les musiques électroniques et électroacoustiques, à développer des rencontres créatrices de formes multimédias. J’ai ainsi écrit des bandes-son de films, de pièces de théâtre ainsi que réalisé des créations multimédias et des ciné-concerts (Zoviet Cosmos, Maya Deren, Gosses de Tokyo, Anthologie Surréaliste et Fantomas). Le champ d’action s’élargit depuis 2008 avec des collaborations en arts plastiques, courts métrages et en théâtre, avec une pièce montée par Gérald Dumont d’après James Hoog dont la bande sonore est actrice de la pièce, et la bo des Eaux Lourdes, de Christian Siméon avec la compagnie Théâtre Charbon (un mois en Avignon pour le festival 2013, deux mois a paris en 2015 au Lucernaire). La collaboration s’étend aussi aujourd’hui vers la danse, le développement des créations plastiques et installations sonores. Des champs de fieldrecording s’amoncellent au fil des ans pour constituer une cartographie sonore des lieux visités, et mis en résonances. Je complète ces réalisations par des albums studio nommés B.O. imaginaires, bandes-son de films qui n’existent pas… ainsi que des improvisations électroniques et électroacoustiques, au fil des rencontres. 23 albums sortis à ce jour en témoignent sur des labels français et aussi belges, ukrainien, étatsuniens, anglais, ainsi que 16 bandes sons. « On peut comparer la forme des réalisations à un film sans images qui nous conduirait dans une succession de paysages, ou une architecture complexe composée de références décontextualisées ayant perdues leurs identités afin d’en générer une perception renouvelée.” juin-juillet 2015 en résidence de création sur le projet “harmonie des sphères”, préfiguration d’une géode résonante sur le site d’observation des étoiles de Nancay.