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Amandine Portelli

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Amandine Portelli interroge les systèmes de contrôle que génère la société. Elle se pose en observatrice en répondant à des questions sociologiques par des principes formels. Elle questionne les espaces de discipline comme l’école et la prison. Amandine Portelli projette des questionnements sociaux, des sujets polémiques, à travers une pratique du dessin expansive. Il faut comprendre son trait comme un intervalle, une séparation, une exclusion.

Dans son projet, Cellules par exemple, elle se penche sur la notion d’espace disciplinaire cloisonné qu’elle décline avec différents médiums telle la sérigraphie, le dessin à la mine de plomb ou encore la vidéo.
(extrait du texte de Sandra Doublet, 2014)

 

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Amandine nous parle un peu de son parcours, de sa passion et de ses motivations…

 

Pouvez-vous nous parlez un peu de vous? Nous expliquer votre parcours artistique?
Je vis et travaille à Ingrandes sur Loire entre Angers et Nantes. J’ai suivi le cursus des Beaux-Arts d’Angers ponctué par une année de formation dans le département des arts graphiques de l’Académie des Beaux-Arts de Sarajevo. A la suite de l’obtention de mon diplôme, je créé un atelier de sérigraphie mobile et de gravure, je co-fonde un lieu d’actions artistiques à Denée, la Galerie A, puis avec l’association F-O-R-M-E-S, ensemble, on monte le Festival FORMA à Angers. Je termine le projet de la Galerie A et de l’association F-O-R-M-E-S pour co-créer OuOùOuh, Lieu d’Actions Artistiques à Ingrandes-Le Fresne sur Loire.

 

Quel musique, ou artiste vous a inspiré pour créer vos oeuvres? Quelles sont vos principales influences?
Les artistes sont multiples, toute l’histoire de l’art m’inspire et ce par période. Si ce n’est pas Matisse, c’est Fra Angelico, Mantegna ou bien Lorenzo Lotto ou encore Yan van Eyck. De Goya en passant par Rembrandt, je contourne par Munch. Ou plus récemment William Kentridge, mais aussi Adel Abdessemed. Et pourquoi pas Sol Lewitt. Et plus généralement les mouvements de l’art abstrait, les minimalistes, l’art des bruits, la danse post-modern, la musique électronique, expérimentale, le cinéma de Pasolini, d’Orson Welles etc, etc, etc.

 

Pouvez vous nous parler du projet que vous présentez à Electropixel?
Pour Electropixel je présente une idée issue du projet Perspective qui est normalement un live-vidéo. Ce live-vidéo est une extension de dessins éponymes : ces dessins forment une série, réalisés au fusain. Chacun suit une combinaison basée sur la construction de murs, des lignes et traits sont ainsi tracés puis effacés : le geste du dessinateur revient sur ses propres traces et laisse en transparence les étapes du passage de la 2D à la 3D. Pour cette vidéo, je souhaitais mettre en valeur ces gestes de construction d’un dessin ou dessein. Telle que l’architecture et le mur qui lui est propre sont fantasmés par leur projection dessinée. Cette fois-ci je ne laisse à entendre que le son. On m’a demandé de réfléchir à une pièce au sein de la cage d’escalier de la Fabrique. La graphie de l’architecture m’a inspiré pour réaliser des dessins au fusain dans le même procédé. Le son qui émane de l’action lors de leur réalisation est enregistrée puis diffusée pour une écoute au casque en immersion dans cette cage.

 

Comment êtes vous arrivé à la création d’un tel travail?
D’une part c’est le dessin qui anime ma pensée. Finalement, je m’en sers ici comme partition pour atteindre des bruits et un ensemble rythmique. Les variations sonores sont guidées par les lignes ; leur taille et leur direction et également par l’effacement du dessin..

 

Quel processus, étapes de création, échecs et ouvertures expérimentations?
Tout d’abord la cage d’escalier présente des qualités intrinsèques, je ne souhaitais pas intervenir. La question du son que je développe en ce moment est devenue une évidence pour révéler la structure. Cependant, la cage existe dans un environnement bruyant, actif. Comment immergé le public dans une écoute attentive et une observation, contemplation d’un lieu qui est en même temps un non-lieu?

 

Qu’est ce qui vous tient à coeur quand vous pratiquez votre art?
Être dans le geste, le mouvement.

 

Qu’est ce que vous voulez faire ressentir aux gens qui voit votre travail?
Difficile… le beau, le vrai, le bien?

 

Comment appréhender votre art et saisir la perception que vous voulez faire passer?
Je réalise des projets très différents il s’agit à chaque fois d’apprécier l’instant présent et d’ y repenser a posteriori