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Arthur Hureau

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Né en 1995 à Tours, il étudie la musique classique puis les arts aux Beaux-Arts de Nantes et à la Bergen Academy of Art de 2013 à 2016. Arthur Hureau travaille sur les évolutions des modèles et la culture DIY. Il emprunte les techniques DIY des mouvements underground (piratage, trash/graffiti ignorant, tatouage flash) et les croise avec les nouveaux médias (digital, électronique, son) pour hacker la consommation quotidienne et la société contemporaine.

 

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Arthur nous parle un peu de son parcours, de sa passion et de ses motivations…

 

Pouvez-vous nous parlez un peu de vous? Nous expliquer votre parcours artistique? Comment avez vous démarré votre pratique artistique et quand avez vous commencer a vous produire en public?
Je m’appelle Arthur Hureau, je fais de la musique électronique, de l’art sonore, du sound-design, dès que c’est un peu technique, fouillis, et que ça provoque du son je me penche dessus. J’ai pas mal de projets, ça va de la noise brutale à différents types de musique dance, je suis aussi ingé son et producteur pour des projets rap, de la techno, à coté de ça je programme des synthés et des séquenceurs dans PureData et je fabrique des petites machines.

 

 

Comment avez vous démarré votre pratique artistique et quand avez vous commencer a vous produire en public?
J’ai toujours aimé enregistrer des trucs dans ma chambre avec divers moyens, depuis que je suis assez petit j’ai toujours été fasciné par le son, qu’il soit bruyant ou le plus harmonique possible. Au niveau de la pratique artistique du son de manière serieuse, mon premier album date de fin 2014 et il compile quelques recherches de toute cette année, et c’est début 2015 que j’ai commencé à me produire en public avec des projets expérimentaux, avant ça je me produisais en public en tant que DJ acid-techno (ce que je fais toujours mais plus très souvent), mais j’ai également étudié le chant chorale pendant pas mal d’années et donc pratiqué en public et j’ai joué dans quelques groupes.

 

 

Quel musique, ou artiste vous a inspiré pour créer vos oeuvres? Quelles sont vos principales influences?
Ce qui influence mon travail c’est les univers desquels je m’entoure par période, je vais passer 6 mois à tel ou tel endroit avec telle ou telle personne pour m”imprégner de son mode de vie, de ses coutumes, ça me donne des émotions, des trames des structures.Par exemple j’ai eu la chance de bien découvrir la culture et les techniques open-source grace à APO33 ou à la structure Piksel en Norvège et ça a beaucoup influencé mon travail en 2015 et 2016 mais je viens d’un milieu où j’ai pu étudier un peu la musique classique et le jazz et c’est des influences que je garde. Après dans mes artistes et compositeurs de référence je peux dire Ryoji Ikeda, Grieg et Debussy, Maryanne Amacher, John Cage, Stravinsky.

 

 

Pouvez vous nous parler du projet que vous présentez à Electropixel?
A electropixel j’ai carte blanche pour faire une perf un peu rythmée en livecode, je vais en profiter pour présenter et jouer une première fois sur mon nouveau séquenceur puredata qui sera également au sein du hackerspace le dimanche ! C’est une grosse groovebox inspirée par l’univers de la techno et où il y a beaucoup de trucs autour du chiffre 7, sauf que ça va plus loin qu’une simple groovebox de techno parce qu’elle est faite pour spacialiser la musique, et donc avoir des sons assez typiques qui se barrent de droite à gauche… il faut venir le dimanche pour tester ou samedi pour l’écouter !

 

 

Comment êtes vous arrivé à la création d’un tel travail? Quel processus, étapes de création, échecs et ouvertures expérimentations?
Bah je vais du puredata toute l’année, et je fais aussi de la musique avec des synthés et des  boites à rythme, d’habitude sur puredata je fais des projets un peu plus expérimentaux mais cette année j’ai pas mal essayé de faire des patchs qui ressemblent à des “vrais instruments” électroniques, inspirés par des coups de cœur que j’ai eu pour tel ou tel matériel. Le but c’est aussi d’avoir un patch puredata assez simple à utiliser pour faire des beats rapidement et sans se prendre la tête.

 

 

Comment composez-vous votre musique?
Ma manière de composer dépend beaucoup de l’humeur et du contexte, si je suis à la maison avec le home studio c’est pas pareil que si je suis en vadrouille avec des gars du graffiti par exemple, mais de manière générale j’ai toujours mon ordi et divers logiciels pour tout mettre en boite. Je commence beaucoup avec des oscilateurs purs pour trouvers des harmonies et je les boucle, je fais des volumes, ça fait des séquences que je sample, je les ralentis pour faire des basses ou les accélère pour faire des aigus, j’utilise mes patchs PureData et SuperCollider en complément de Reaper et d’Ableton que j”utilise comme table de mixage et comme enregistreur. Pour mes structures ou le choix des fréquences ça se développe au pif avec des multiplications et des divisions en fonction de la matière première, j’aime beaucoup travailler avec des opérations autour de la table de 7 par exemple depuis quelques mois, avoir des nombres pré-établis arbitrairement ça permet de faire des choix et d’avancer.

 

 

Qu’est ce qui vous tient à coeur quand vous pratiquez votre art?
J’aime bien m’amuser à produire et surprendre, aller jusqu’au bout en pratiquant et en partageant sur des outils que j’ai créé. J’aime beaucoup me perdre dans le son et me rendre compte qu’il y a des gens perdus dedans.

 

 

Qu’est ce que vous voulez faire ressentir aux gens qui vous écoute?
J’aime que l’auditeur se mette à simplement faire ce qu’il veut, qu’il puisse se détendre, et juste écouter du son ou fermer ses oreilles, offrir un moment privilégié avec soi-même parce que le monde va assez vite et on est pas mal harcelés, je pense que je propose une sorte de méditation, même si c’est bruyant.

 

 

Quels conseils d’approche pouvez-vous donner aux personne qui ne connaisse pas votre style d’art? Comment appréhender votre musique et saisir la perception que vous voulez faire passer?
Il faut le voir, bien l’écouter et s’y intéresser, mais tout le monde n’est pas obligé d’avoir les mêmes gouts. En premier lieu ça se vit en direct, sinon dans le salon à travers de bonnes enceintes pour chercher les petites bêtes, et puis sinon je peux en discuter pendant des heures en parlant de tout un tas de choses, on est plus sensibles quand on comprend le fond, les ficelles, les techniques, on capte les blagues, les références et les clins d’œils parce qu’il y en a beaucoup, et ça c’est génial !