Anthony Taillard est un musicien atypique. Après un parcours classique d’apprenti musicien au sein du conservatoire, Anthony se tourne vers les musiques nouvelles, la musique dronique et/ou ludique. Il continue de développer des installations issues d’une nouvelle lutherie, de dispositifs sonores complexes et d’une grammaire musicale innovante. Depuis de nombreuses années en solo ou en collaboration sur d’autres projets, il parcourt les scènes de musique actuelles et les festivals de jazz.
Musiques improvisées de Jean Chevalier et Anthony Taillard
Anthony nous parle un peu de son parcours, de sa passion et de ses motivations…
Pouvez-vous nous parlez un peu de vous? Nous expliquer votre parcours artistique?
À l’adolescence, je délaisse la mobylette pour la guitare électrique avec Confusion is sex de Sonic Youth. Le reste, je l’apprend avec les punks puis dans le milieu des squats nantais. Ensuite ma musique s’éloigne des berges de la noise pour le grand large de la musique expérimentale, et l’improvisation libre. Je joue et ai joué dans différentes formations, Formanex, Man, Halfzouhair Schag, Subutex Social Club, etc. Désormais fort de plus d’une vingtaine d’années d’expérimentations diverses, je continue de développer des installations issues d’une nouvelle lutherie, des dispositifs sonores complexes et une grammaire musicale innovante (dont l’orchestre d’instruments automatisés, Bobbyland, avec Rasim Biyikli) et pilote la plate-forme interdisciplinaire Le Studio d’en Haut (Nantes). Mes dernières explorations m’amènent à jouer dans le Nantes Guitar Quartet et dans Immensity of the Territory, et à participer à de multiples projets collaboratifs avec d’autres musiciens (Sylvain Chauveau, Phil Durrant, Noël Akchoté, Taku Sugimoto, AMM, ONsemble).
Comment avez vous démarré votre pratique artistique et quand avez vous commencer a vous produire en public?
Mon premier groupe était Halfzouhair Schag en 1992, j’ai fais mes premiers concerts à cette époque.
Quel musique, ou artiste vous a inspiré pour créer vos oeuvres? Quelles sont vos principales influences?
Sonic Youth a joué un rôle considérable, certes par leur musique, mais aussi et surtout par leur rôle de “passeurs”. C’est par eux que j’ai découvert pléthore de musiciens de tous horizons, une sorte de cartographie de l’underground planétaire.
Mes influences sont très vastes et sans restrictions, je pense avoir intégré des éléments pop, rock, noise, expérimentaux, traditionaux… Si maintenant je devais en considérer un plus personnel, ce serait la musique minimale, dronique, le travail sur les chants harmoniques à un niveau assez fort.
Pouvez vous nous parler du projet que vous présentez à Electropixel?
C’est une composition pour un solo de “Auduberthe à roue” . C’est un instrument de mon invention : une contrebasse transformée en vielle à roue.
Comment êtes vous arrivé à la création d’un tel travail? Quel processus, étapes de création, échecs et ouvertures expérimentations?
Cet instrument est issu de Bobbyland, l’orchestre d’automates que nous avons initié en 2011 avec Rasim Biyikli sous forme d’un projet participatif. Sur une année, les participants développaient chacun un système sonore motorisé qui se trouvait par la suite commandé informatiquement pour interpréter une composition pour l’orchestre. J’ai personnellement développé celui-ci afin de satisfaire mes besoins droniques. Tout cela a été présenté sous forme d’installation sonore (expos Lieu unique, Tours….).