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Gaëlle Cressent

C’est en suivant la frontière, en longeant la surface, qu’on passe du corps à l’incorporel.”
Gilles Deleuze, in Logique du Sens.

Comme une sorte d’exploration de l’infime, l’artiste scanne en très haute définition des écrans de tablettes obsolètes. Les micro-rayures, les bris d’écran cassé, les traces digitales se retrouvent enregistrées très précisément et forment une nouvelle image là où il n’y a plus rien à voir.
Le regard peut alors se replonger dans ces tableaux abstraits dont les contrastes ont été poussés pour en montrer toutes les subtilités. La capture se fait en surface, dans l’infra mince lumineux du procédé mécanique entre les tablettes et l’écran du scanner.

La séduction que peut provoquer ces images ne doit en rien faire oublier l’objet montré. L’obsolescence bien que revêtant de beaux atours visuels reste un problème majeur dans notre société contemporaine. Ces objets connectés et marqueurs d’époque aussitôt sortis aussitôt dépassés, ne résisteront pas à leur déliquescence. Ici c’est l’anticipation de la ruine, une archéologie du futur qui est présentée.

Tablette #1, 2020 impression d’écran scanné en très haute définition
Tablette #2, 2020  impression d’écran scanné en très haute définition
Tablette #3, 2020  impression d’écran scanné en très haute définition

Gaelle Cressent Portrait mixte NB
Biographie

Gaëlle Cressent, née à Paris en 1982 et vivant à Nantes depuis 2013, suit tout d’abord un cursus de photographie au Cifap de Pantin. C’est lors d’une résidence à Berlin avec Maurice Weiss en 2003 qu’elle découvre la photographie contemporaine et décide de poursuivre des études supérieures en art. Après un diplôme obtenu avec mention en 2010 à la HEAR de Strasbourg, elle participe à de nombreuses expositions collectives notamment au Frac Alsace avec l’exposition Fractales. Elle est sélectionnée avec la pièce Plica ex Plica pour le off de la biennale de Mulhouse en 2015 et présente la même année deux ensembles de pièces pour Régionale 16 (Prototypisch à Project Room 54, Bâle (CH) et Kosmodrome au CEAAC, Strasbourg, avec le commissariat d’Élodie Gallina). Grâce à une résidence de recherche obtenue en 2016 à la Meet Factory de Prague en partenariat avec l’Institut Français en République Tchèque, elle étend son travail à la vidéo et au son. Elle poursuivra ces recherches jusqu’en 2017 avec la présentation de ses travaux lors de trois expositions personnelles : SILLONS (CEAAC, Strasbourg) et Looking for the East (à la Kostka Gallery, puis à l’Institut Français de Prague). Après sa participation à la biennale d’art contemporain de Namur, elle participe en 2018 à l’exposition Particules pour le Voyage à Nantes. En 2019 à l’occasion de Marseille Art Contemporain, elle participe à Hybrid’art au Centre d’Art Fernand Léger.
Elle présentera en septembre 2020 une nouvelle série de pièces pour l’exposition Prismes, au CEAAC de Strasbourg.